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Les parasites intestinaux

Tous les animaux sont concernés par les parasites intestinaux. Même les humains sont susceptibles d’en contracter. Un parasite intestinal est un être qui vit dans l’intestin et qui se nourrit aux dépens de l’animal, soit en s’abreuvant de son sang, soit en prenant le meilleur de sa nourriture. C’est pourquoi il s’agit d’un être nuisible.

Un animal parasité peut avoir un pelage terne, qui tombe en excès, un ventre gonflé ou bien être maigre; ses selles peuvent être molles, gélatineuses ou même liquides. Des vomissements peuvent apparaître, ainsi que des gaz ou des picotements au niveau de l’anus. On peut aussi trouver des parasites intestinaux chez des animaux qui paraissent en excellente santé. Le seul moyen de déterminer si un animal est infesté de parasites est de recourir à l’examen de flottation ou frottis des selles fraîches. Grâce à ces tests, on peut observer les œufs pondus par les parasites ou le parasite lui-même, ce qui permet de l’identifier et de traiter l’animal adéquatement.

Une analyse des selles fraîches par année est indispensable, ainsi qu’une analyse de contrôle six semaines après un traitement afin de vérifier son efficacité. Les parasites les mieux connus sont les vers; les deux types les plus souvent remarqués dans les selles ou le vomi des animaux sont les ascaris (Toxocara canis ou Toxocara leonina) et le ver plat (Taenia). Le ver à fouet (Trichuris) peut quelquefois être observé; il ressemble à un fouet et mesure de 4 à 7 cm. Les ascaris ressemblent à un spaghetti ou à un élastique enroulé mesurant environ 10 cm. Le ver plat ressemble à un grain de riz aplati et remuant d’environ un centimètre. C’est en fait une chaîne de grains de riz qui se détache maillon par maillon. On peut parfois observer un bout de chaîne, c’est-à-dire plusieurs segments (grains de riz).

Les autres sont des parasites microscopiques, non visibles à l’œil nu. Parmi eux, on rencontre les vers à crochets (Ancylostoma caninum et Uncinaria stenocephala), qui se nourrissent du sang de l’animal en s’accrochant à la paroi de l’intestin, ainsi que la coccidie et le giardia, qui tuent les cellules de l’intestin servant à la réabsorption des nutriments et de l’eau. Les animaux (les humains aussi) peuvent attraper ces parasites de plusieurs façons : dans l’utérus de la mère, dans son lait, par le contact direct avec un autre animal, en reniflant une selle ou encore un lieu où des selles ont déjà été présentes, en mangeant de la viande non cuite, en mangeant d’autres animaux parasités (par exemple une souris), en avalant une puce (en se mordillant ou en se léchant) et même à travers la peau par le contact avec un endroit contaminé.

Il est donc important de faire analyser régulièrement les selles de votre animal, encore plus s’il s’agit d’un bébé, car, en grande quantité, les parasites peuvent être mortels. La plupart des chiots sont vendus avec la mention « vermifugés », mais le traitement n’est peut-être pas efficace contre la ou les sortes de vers présents chez eux. On recommande donc d’effectuer une analyse des selles le plus tôt possible et de la répéter six semaines après l’administration du vermifuge.

Chez les animaux adultes, les parasites peuvent réussir à s’enkyster dans les muscles, où ils causent moins de problèmes. Cependant, dès que l’animal subit un stress, ces parasites ressortent, retournent dans l’intestin et occasionnent alors une perte de nutriments. Les parasites choisissent le meilleur de ce que l’animal ingère pour croître et pondre, ce qui signifie que l’animal doit manger une plus grande quantité de nourriture pour satisfaire ses besoins.

Les femelles reproductrices doivent être vermifugées préventivement dès leur jeune âge, ainsi qu’avant chaque grossesse afin de s’assurer qu’elles ne transmettent pas de parasites à leurs bébés, car les larves enkystées dans leurs muscles retourneront dans l’intestin et l’utérus durant la gestation et dans le lait durant la lactation. Il n’y a pas de médicaments efficaces contre toutes les sortes de vers. Il faut donc connaître le type de parasite dont l’animal est porteur afin de pouvoir le traiter adéquatement. Les traitements existent sous forme de comprimés, de liquides, d’injections et même de cubes à croquer.

Dre Katerine Bérard, m.v.